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Théatre
1 avril 2006

la fille de Abbas


Théâtre Océan Nord
63/65 rue Vandeweyer
1030 Schaerbeek
Responsable Presse : Julie Fauchet
rp@oceannord.org
Renseignements : 02 242 96 89
Réservations : 02 216 75 55

La Fille d’Abbas
D’après « La Malédiction » et « L’Emancipation », des entretiens d’Abdelmalek Sayad extraits de « La Misère du Monde », ouvrage dirigé par Pierre Bourdieu.

Un projet de « La Fille d’Abbas asbl »

Du 11 au 28 avril 2006 à 20h30
Excepté les mercredis 12, 19 et 26 à 19h30
Relâche les dimanches et lundis
Scolaires les 19 et 26 avril à 14h

Adaptation, scénographie et mise en scène : Lotfi Yahya Jedidi
Assistanat à la mise en scène : A. Rahim Elâsri
Interprétation : Amid Chakir, Séloua M’hamdi, Lotfi Yahya Jedidi
Décoration : Marie Niang-Vagnini
Construction du décor : Xavier Mertens, Didier Rodot
Maquillage : Marie Messien
Lumière : Marc Lhommel
Régie lumère et son : Nicolas Sanchez
Régie plateau : Ronan Béthuel

Une coproduction de « La Fille d’Abbas asbl »
et du Théâtre Varia. Avec l’aide du Ministère de la Culture, service du Théâtre, du Centre des Arts Scéniques et de l’hôtel Albert. Un accueil en résidence au Théâtre Océan Nord.

Le projet

Un an après sa création au Théâtre Varia, le Théâtre Océan Nord présente
La Fille d’Abbas mis en scène par Lotfi Yahya Jedidi. Le spectacle se base sur des témoignages récoltés par le sociologue Abdelmalek Sayad, retranscrits sous les titres « La Malédiction » et « L’Emancipation » dans l’ouvrage publié sous la direction de Pierre Bourdieu, « La Misère du Monde ».

À travers cette adaptation théâtrale, Lotfi Yahya Jedidi esquisse une histoire principalement de la première génération de l’immigration algérienne en France. Sur scène, la mémoire et les récits de deux êtres semblent se répondre et se compléter :

Abbas, un père algérien, ouvrier aujourd’hui retraité qui prend la parole. Abbas qui a quitté l’Algérie pour la France en 1951, Abbas qui d’émigré est devenu immigré, Abbas qui de paysan est devenu prolétaire. A présent à la retraite, il n’a rien oublié de son passé. Partageant le sort des siens, il s’en détache toutefois de par son extrême lucidité.

Comme si depuis longtemps déjà, Abbas pressentait l’intérêt dramatique qu’il y aurait au regard de son histoire, il nous fait l’auto-mise-en-scène de sa propre vie. Pour lui, il est devenu essentiel de comprendre ce qui s’est réellement passé entre lui et son pays d’accueil… entre lui et ses compatriotes immigrés… entre lui et ses enfants, chacun dans un monde différent et chacun selon son esprit.
Lotfi Yahya Jedidi

Farida, une femme fille d’immigré, femme de 35 ans qui se raconte. Farida qui pourrait être la fille aînée d’Abbas. Farida qui sort, qui va au cinéma, au restaurant. Farida qui est émancipée. Mais ce ne fut pas facile d’en arriver là. Une bonne partie de sa vie a consisté à juste tenter de ne pas perdre la tête.


Lotfi Yahya Jedidi déconstruit ainsi l’hypocrisie médiatique autour de l’immigration, il jongle avec les clichés, se les approprie pour les oublier ensuite et laisser place à l’action dramatique.

Adelmalek Sayad

Né en 1933 en Algérie, Abdelmalek Sayad est devenu directeur de recherche au CNRS à Paris. Que ce soit dans les bidonvilles d’Alger dans les années 60 et plus récemment dans les « cités » de Marseille, il a consacré toute sa vie à donner la parole à ceux qui en sont cruellement dépossédés. […] Toute sa vie durant, il a écouté, transcrit, transmit, les paroles qu’il a attirées et accueillies avec une compréhension sans complaisance, ni condescendance, ni pathos. Entre ses mains « l’immigré » fonctionne dès lors comme un outil d’analyse de l’inconscient social […].
Pierre Bourdieu,  Préface  in L’immigration ou les paradoxes de l’altérité ?, Ed. De Boek Université, 1991.

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